Anxiolytiques ou somnifère
Atarax
Buspar Buspirone
Diazépam generique
Lunesta (eszopiclone)
Les principaux anxiolytques sans ordonnance
Si l’insomnie persiste malgré tout, des somnifères (aussi appelés hypnotiques) peuvent être prescrits. Ces médicaments peuvent être utiles à court terme pour récupérer un peu (pas plus de 3 semaines), mais ils ne traitent pas l’insomnie et n’éliminent pas sa cause. Ils agissent en ralentissant l’activité du cerveau. Mentionnons qu’après 1 mois d’utilisation, ils perdent souvent beaucoup de leur efficacité.
Les benzodiazépines
Ce sont les somnifères les plus couramment prescrits. Si on y a recours régulièrement, ils perdent de leur efficacité. Ceux-ci ont tous un effet sédatif et anxiolytique, à diverses intensités. Les benzodiazépines spécifiquement indiquées pour traiter l’insomnie sont le flurazépam (Dalmane®), le témazépam (Restoril®), le nitrazépam (Mogadon®), l’oxazépam (Sérax) et le lorazépam (Ativan).
Le diazépam (Valium), commercialisé au début des années 1960, n’est pour sa part presque plus utilisé, notamment parce qu’il cause une importante somnolence résiduelle le lendemain matin.
Les somnifères non benzodiazépines
Dont la zopiclone (Imovane) et le zaléplon (Starnoc®)), ils se trouvent sur le marché depuis quelques années. Leur durée d’action est plus courte que celle des benzodiazépines, ce qui élimine l’effet d’endormissement qui peut se produire le lendemain matin, au cours des premières heures.
Les agonistes de la mélatonine
Comme le ramelteon (Rozerem), aident l’induction du sommeil en augmentant le taux de la mélatonine naturelle. Ils sont employés surtout en cas de difficulté à s’endormir.
Les antidépresseurs
A faible dose, ils peuvent aussi être utilisés pour aider à mieux dormir.
Les somnifères benzodiazépines et non benzodiazépines présentent plusieurs effets indésirables. Par exemple, ils peuvent ralentir les réflexes et nuire à la coordination durant le jour, ce qui accroît le risque de chute et de fracture, surtout chez les personnes âgées. À long terme, ils risquent d’engendrer une dépendance physique et psychologique. Enfin, le sommeil induit par les somnifères est moins réparateur, car ces médicaments raccourcissent la période de sommeil paradoxal (la période durant laquelle les rêves se produisent).
Autres traitements
En cas d’anxiété profonde, de dépression ou de tout autre désordre psychologique, le médecin peut prescrire des antidépresseurs qui soulageront l’insomnie. Il peut aussi diriger le patient vers un psychologue ou un psychiatre.
Si un problème de santé physique explique l’insomnie, il faut bien sûr obtenir un traitement adéquat.
En cas d’insomnie provoquée par la douleur, on peut recourir à des analgésiques. Cela dit, certains d’entre eux peuvent provoquer de l’insomnie. Si c’est le cas, ne pas hésiter à demander à son médecin de changer l’ordonnance.
Mise en garde. Lorsque l’on fait de l’insomnie, il est déconseillé d’utiliser, dans le but de mieux dormir, des antihistaminiques qui provoquent de la somnolence. Ces médicaments ont peu d’effet sur l’insomnie chronique. Ils peuvent même provoquer un état d’éveil.
Traitement de l’insomnie : avis d’un professionnel de la santé
Le Dr Jacques Allard, médecin généraliste, vous donne son avis sur l’insomnie
L’insomnie est un problème très fréquent. Si vous souffrez d’une insomnie passagère, vous en connaissez certainement la cause. Si cette insomnie est difficile à supporter, des somnifères peuvent être utiles, pour une courte période de 2 ou3 semaines, pas plus.
Si vous souffrez d’une insomnie chronique, le problème est complètement différent et je n’encourage pas la prise d’hypnotiques d’emblée. Ces médicaments pris sur une longue période (aussi peu que 4 à 6 semaines) causent toujours une dépendance psychologique et souvent physique ; il est très difficile de s’en défaire. La réussite du sevrage passe justement par une nouvelle routine avant le coucher et la thérapie cognitive que nous avons décrites. Il est donc beaucoup plus judicieux de mettre d’abord ces règles en pratique et d’appliquer aussi les conseils proposés dans la section Prévention.
Par ailleurs, si vous pensez qu’un problème de santé est la cause de votre insomnie (douleurs chroniques, difficultés respiratoires, reflux gastro-oesophagien, dépression, etc.), voyez votre médecin. Celui-ci pourra vous proposer un traitement ou réajuster votre médication.
Enfin, si votre insomnie persiste parce qu’elle est causée par un stress dont la source est connue (un problème au travail ou dans votre vie personnelle, etc.), n’hésitez pas à consulter un psychologue au besoin. Vous pourriez retrouver le sommeil!